Présentation du GRCH
Depuis les travaux fondateurs de Gary Becker, le capital humain est un thème cher aux économistes. Le capital humain, qui comprend les compétences, le savoir et l’expérience d’un individu, est au cœur de la relation entre un individu et le marché du travail. En effet, les investissements qui sont faits en capital humain, à travers l’éducation et la formation ainsi que le maintien de la santé, sont récompensés sur le marché du travail par le biais des revenus. Dès lors, une foule d’aspects liés au marché du travail de près ou de loin peuvent se rapporter au concept du capital humain. Parmi ces aspects, mentionnons l’éducation, tant préscolaire, primaire, secondaire, collégiale qu’universitaire, et son rendement en termes salariaux; la santé, tant mentale que physique, et son influence sur les aptitudes à gagner sa vie; la formation, que ce soit en milieu de travail, se traduisant donc par l’expérience d’un individu ou son ancienneté au sein d’une entreprise, ou à travers des programmes de formation ou d’aide à l’emploi. Mentionnons ensuite la pléiade de politiques publiques touchant le marché de l’emploi et le capital humain, politiques qui peuvent être évaluées à travers la lorgnette du capital humain : les politiques concernant l’éducation, comme la Réforme de l’enseignement du Québec, la question des frais de scolarité et de l’accessibilité aux études supérieures; les politiques visant au développement des enfants et au travail des femmes, comme la politique familiale du Québec avec ses garderies subventionnées, ses crédits d’impôts pour les frais de garde et le Régime québécois d’assurance parentale; les politiques visant à l’intégration des immigrants sur le marché du travail ainsi qu’à la reconnaissance des leurs diplômes et compétences.
Le Groupe de recherche sur le capital humain se penche sur ces multiples aspects du capital humain, en se concentrant sur une approche microéconomique et microéconométrique. Les travaux du Groupe sont principalement de nature empirique, s’appuyant sur des données de Statistique Canada, de l’Institut de la statistique du Québec ou des données administratives (par exemple des données de la Régie d’assurance-maladie du Québec).